nombre de cinq.
Le plus ancien, la Comédie-Française remplit une double mission:
conservation du répertoire classique et consécration du repértoire moderne.
Le développemant des tournées en province et à l’étranger est également
prévu pour faire connaître le patrmoine théâtral de la nation.
Le Théâtre National de l’Odéon, institution bi-centenaire, tout en
ayant pour mission essentielle de la représentation en alternance
l’oeuvres classiques pu modernes d’auteurs français ou étrangers, orientait
également son activité vers la création.
Le Théâtre National de Chaillot souhaite retrouver sa vocation
initiale de grand théâtre national populaire de création.
Créé en 1972, le Théâtre de l’est Parisien poursuivit un travail de
recherche de publics nouveaux, en particulier par la mise en place d’une
cellule d’animation pour le quartier.
LeThéâtre National de Strasbourg (lui aussi créé en 1972 à partir du
centre dramatique du même nom) est un instrument ouiginal de création et de
recherche.
Ces cinq théâtres nationaux constituent donc un ensemble qui, sous la
même appellation, recouvre des activités et des missions différentes mais
complémentaires.
Les centres dramatiques nationaux
Les centres dramatiques nationaux sont issus de ce qu’on a appelé la
«décentralisation dramatique» et proviennent initialement de troupes de
province dont les directeurs, choisis à titre personnel pour leur valeur
artistique, ont passé des accords tacitesou verbaux avec l’administration
des Affaires culturelles.
Certains centres se sont vu attribuer une compétence nationale et même
international; ils apparaissent presque comme des théâtres nationaux de
région du fait de l’amplication de leur travail commencé depuis plusieurs
années: Théâtre National populaire de Villeurbanne, Théâtre National de
Marseille, de Lille, les Tréteaux de France.
Les compagnies dramatique indépendantes
Avant mai 68, il existait en France environ une trentaine de
compagnies indépendantes plus ou moins subventionnées par les pouvoirs
publics. Plus de mille sont aujourd’hui recensées dont 450 sont aidées par
le ministère de la Culture.
Deux systèmes d’aide coexistent. La plupart d’entre elles sont
soumises à l’évaluation annuelle d’une commission: elles sont dites «en
commission». D’autres, en général les plus anciennes traitent directement
avec la direction du Théâtre et des Spectacles: elles sont appelées «hors
comission».
Illustré par la réussite de grandes troupes permanentes comme le
Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, ce monde théâtral nouveau comprend
également de petites équipes à la recherche d’un public local ou d’un
langage original.
Le théâtre privé
Dans les années 60, le théâtre privé est composé, en province, des
théâtres municipaux et, à Paris, d’une cinquantaine de théâtres privés. Les
deux tiers des théâtres parisiens ont un répertoire axé sur le
«boulevard», les autres se consacrent à la présentation d’un théâtre plrs
ambitieux ( le Vieux-Colombier par example).
D’une façon générale, à l’époque, la vie des théâtres privés est
difficile.
Il convient de distinguer parmi les théâtres privés ceux dont le but
est de faire du commmerce et ceux qui s’attachent à promouvoir des oeuvres
de qualité (dans la tradition du Cartel), et qui désirent seulement que
leur gestion ne soit pas déficitaire.
En tout cas la situation du théâtre privé parisien apparaît maintenant
comme bien meilleure. Une partie de ces résultats doit sans nul soute être
à porter au crédit de l’Association pour le soutien au théâtre privé, qui
aide financièrement certaines productions dramatiques.
Le théâtre amateur
Les troupes de théâtre amateur en France ont une activité importante
et variée. Elles développent une pratique théâtrale de loisir: celui qui
l’exerce n’a pas l’ambition d’en vivre. Cetteactivité est donc du ressort
du ministère du Temps libre. Elle s’exerce aussi au sein de stages
organisés par des conseillers techniques et pédagogiques, de groupes de
lycéens ou d’étudiants, d’entreprises, du «troisième âge», de maisons des
jeunes, etc.
Les Français
Il y a un peu plus d’un siècle, Goethe écrivait:
«La litterature national n’a plus grand sens aujourd’hui: le temps de
la littérature mondial est venu et chacun doit aujourd’hui travailler à
hâter ce temps. Si je ne me prompe, ce sont les Français qui tireront le
plus guand avantage de cet immense mouvement.»
D’une certaine manière, il ne se trompait pas; les Français dominèrent
en partie les destinées du théâtre pendant une grande partie du siècle
passé, et pontrèrent en tout cas l’example de leur invention, de leur
talent et de leur rigeure dans tous les genres théâtraux.
La France, pourtant, n’est pas dans une meilleure situation
aujourd’hui que la plupart des nations voisines, et cette situation quasi-
général de déclin montre bien que s’il y a une responabilité à trouver,
elle ne peut se résumer à un rapport théâtre-Etat.
Le public
Les vraies nouveautés au théâtre, ouevres qui éclairent leur temps,
les oeuvres fortes, même difficiles, attirent immanquablement le public. On
s’étonnera toujours que des portefaix et des valets aient pu se presser aux
grandes oeuvres de Shakespeare, alors qu’ils boudaient dans le même temps
des pièces que ne leur plaisaient pas.
Le public n’est pas devenu ingrat, mais il a été rendu méfiant. Trop
de spectacles prétentieux ou ennuyeux l’on passablement décourage, et lui
feront rater un autre jour un spectacle de qualité. En se refusant à une
certaine rigueur, le milieu théâtral fait en partie payer à ses peilleurs
élément les faiblesses de ses plus médiocres.
Conclusion:
Le secret du théâtre
La conclusion de ce long parcours historique de l’art théâtral aboutit
donc sur le constat d’une certaine période de repli, une période qui sera
peut-être un jour analysée comme une étape nécessaire. Elle n’est pas sans
précédent et, dans le passé, de nouveaux auteurs sont toujours parvenus à
faire renaître de ses cendres une dramaturgie quelquefois défaillante. Peut-
être faut-il susciter et soutenir ce nouvel élan, et l’éspérer aussi beau,
ausse riche, aussi surprenant qu’ont pu l’être en leur temps les grands
moments de l’art dramatique. L’histoire et l’art sont imprévisible, mais le
théâtre continuera très certainement d’appartenir à l’un et à l’autre.
Il reste aux auteurs, aux acteurs, aux metteurs en scène de demain, à
médeter le grand secret du théâtre, celui qu’avaient découvert leurs
illustres prédécesseurs. Molière disait, dans La Critique de l’Ecole des
femmes:
«Je voudrais bien savoir si la grande fègle de toutes les règles n’est
pas de plaire.»
Racine renchérissait, dans la préface de Bérénice:
«La principale règle est de plaire et de toucher. Toutes les autres ne
sont faites que pour parvenir à cette première.»
Et Boileau le versifia dans son Art poètique:
«Le secret est d’abord de plaire et de toucher.»
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