Межкультурные коммуникации. Proverbes

fables de Marie de France.

- Les Distiques de Caton. Ils fournissaient au Moyen Вge en йpigraphes la

plupart des ouvrages. Au XIIIe siиcle, le recueil latin devient par le

travail de traducteurs une collection de proverbes. Jusqu'au XVIIIe siиcle,

des йditions et traductions italiennes, allemandes, hollandaises

paraissent.

- Proverbes des Sages, Diz et Proverbes des Sages philosophes. XIVe et XVe

siиcles. Ce sont des quatrains moraux. Certains ont eu un tel succиs qu'un

certain nombre d'entre eux sont passйs en proverbes et ont йtй introduits

comme tels dans les recueils populaires.

- XVe et XVIe siиcles. Les crйateurs procиdent soit par simple

juxtaposition de proverbes faisant voler leur sens en йclats (Villon,

Ballade des proverbes), soit par accumulation qui mйlange proverbes

authentiques et proverbes inventйs (Rabelais, Gargantua, XI), soit encore

par commentaires provocateurs (Montaigne et Cervantиs).

- Philippe Bйroalde, Oratio proverbium (1499) : pose l'adage comme riche

d'une sagesse qu'il faut dйvoiler et dйvelopper.

- Erasme a йtй parmi les premiers а fournir une dйfinition du proverbe, а

йtudier son apport culturel et а prйparer lui-mкme, entre 1500 et 1530, un

recueil d'adages. Il publie а partir de 1500 plusieurs volumes d'adages. Le

proverbe est pour Erasme un des moyens les plus sыrs d'йviter le langage

trivial. Fonction discriminative du proverbe qui permet de ne pas

s'exprimer comme tout le monde. Erasme saisit des fragments du langage

populaire pour mieux se dйmarquer de ce mкme langage. Nйcessitй que le

proverbe soit grec ou latin. "Parole connue qui se distingue par quelque

origine spirituellement savante". La dйfinition l'oriente du cфtй de la

culture savante et du cфtй de l'ornement stylistique. Il n'est pas question

d'un contenu moral. Mйtaphore, allusion savante. Mais pas la comparaison :

cette derniиre est trop explicite pour servir d'ornement au discours, et

condamne une sentence comme "L'envie, comme le feu, gagne ce qui est au-

dessus d'elle". Mйtaphore et ellipse s'y conjuguent pour leur confйrer

cette obscuritй minimale sans laquelle, pour Erasme, il n'est point

d'adage.

- Les Humanistes collectionnaient les proverbes. Ils citaient des Proverbia

rustica et des sententiae littйraires. C'est au XVIe siиcle que l'on

commence а commenter les proverbes. Les ouvrages : Henri Estienne, Projet

de livre intitulй de la Prйcellence du langage franзois (1579); Йtienne

Pasquier (1529-1615), Recherches de la France; Fleury de Bellingen,

l'Йtymologie ou explication des proverbes franзais, divisйe en trois livres

par chapitres en forme de dilaogue (1656); Antoine Oudin, Curiositйs

franзaises, pour supplйment aux dictionnaires. Recueil de plusieurs belles

propriйtйs, avec une infinitй de proverbes et quolibets, pour l'explication

de toutes sortes de livres (1640).

- Ils sont passйs de l'abus а la dйchйance sociale. Parodie de Rabelais et

de Cervantиs.

- Liйs а la rhйtorique, а l'emploi courtisan et lettrй au XVIe siиcle, ils

sont renvoyйs au "populaire" aux XVIIe et XVIIIe siиcles. Alors se

dйveloppe la maxime, l'aphorisme individuel.

- Au XVIIe siиcle, les soulиvements populaires obligent les intellectuels а

prendre parti pour ou contre leur emploi. Cйsar Oudin (1640) dans les

Curiositйs franзaises, classe les proverbes ou expressions proverbiales en

catйgories : familiиres, vulgaires, basses, triviales.

- Les proverbes sont, jusqu'а la fin du rиgne de Louis XIII, le support

d'un jeu qui fait fureur dans les salons parisiens et les collиges :

saynиtes, йnigmes dont le "mot" est un proverbe. Mais aprиs la Fronde

(1648), les proverbes deviennent la cible des intellectuels de Louis XIV.

La Fontaine, а contre-courant, admire les proverbes, en fait la trame de

ses fables et en cite quelques uns en langue vernaculaire (ex. : "le Loup,

la mиre et l'enfant", Fables, IV, 16, s'achиve sur un proverbe picard).

Indiffйrenciйs au XVIe siиcle, le proverbe et la maxime vont dissocier

leurs destins au XVIIe siиcle. Les maximes sont dorйnavant les "proverbes

des gens d'esprit". Le proverbe passe de mode et se trouve abandonnй а la

culture populaire, au burlesque, aux valets et aux paysans de la comйdie.

- Aux XVIIe et XVIIIe siиcles : discrйdit du proverbe, floraison de la

maxime. Adrien de Montluc donne la Comйdie de proverbes (1616), oщ il les

met en litanie pour en ridiculiser l'emploi. Vaugelas, dans ses Remarques

sur la langue franзaise (1647) proscrit le proverbe. Concurremment la

maxime fleurit.

- Au XVIIIe siиcle, en France : le proverbe dramatique = courte piиce de

thйвtre dont le titre et le mot de la fin est un proverbe laissй а la

sagacitй du spectateur. Carmontelle (1717-1806).

- Le jeu des proverbes reste а la mode jusqu'au XVIIIe siиcle (avec Collй,

Carmontelle et Berquin).

- L'йveil des nationalitйs et le romantisme vont remettre а la mode les

contes et les proverbes. Sont effectuйs en France les premiers recensements

systйmatiques. Ex. : celui de La Mйsangиre (1827) et le Livre des proverbes

franзais d'Antoine Leroux de Lincy (1840). La recherche philologique

allemande suit а partir de 1859. Edmund Stengel, Adolf Tobler.

- Cette vogue produit plusieurs oeuvres originales oщ la culture populaire

semble rйgйnйrer l'art salonnier : Quitte pour la peur (1833) d'A. de Vigny

et On ne badine pas avec l'amour (1834) et Comйdies et proverbes (1840)

d'A. de Musset.

2) Origines de la devise.

Les cris de guerre mйdiйvaux permettant l'identification des combattants au

visage cachй par le heaume. Sentences accompagnant les emblиmes

hйraldiques. La mode des devises date des guerres d'Italie : imitant la

noblesse, йcrivains et imprimeurs signиrent leurs oeuvres de formules plus

ou moins emblйmatiques ou anagrammatiques, de Clйment Marot ("La mort n'y

mord") а Maurice Scиve ("Non si non lа"). Tournй en dйrision par du Bellay

(Dйfense et Illustration de la langue franзaise, II, 11), l'usage de la

devise disparut aprиs 1565.

3) Origines de la maxime.

- Chez les latins : phrase dans laquelle on dit beaucoup de choses en peu

de mots. Idйal chez les Romains : la concision. Substantifs plus que

verbes. Art de la concision. Йconomie de roches sur lesquelles on йcrivait.

Les йcrivains en crйaient. De l'йcriture au proverbe.

- Pour Quintilien, la brevitas s'oppose а la copia, elle se signale par la

densitй d'une forme qui dit beaucoup en peu de mots. Ce souci de concision,

liй а l'exigence de la clartй demeurera а toutes les йpoques la vertu

classique par excellence.

- Au Moyen Age, la doctrine des Pиres de l'Йglise est compilйe sous forme

de sentences par Anselme de Laon, Pierre Lombard, Robert de Melun, etc. La

sentence est d'essence thйologique mais elle garde son caractиre de

proposition personnelle. Le plus cйlиbres des sententiaires est Pierre

Lombard. Il a laissй un recueil de textes des Pиres dogmatiques, dans

lequel sont rassemblйs des sentences sur des problиmes trиs variйs.

- Cette mode continue au XVe siиcle, mais en franзais et sous forme de

quatrains moraux, avec Gui de Faur de Pibrac, Antoine Faure, Pierre

Matthieu. Ronsard formule de nombreuses maximes dans son poиme Sur

l'adolescence du roi trиs-chrйtien.

- La mode des maximes fait fureur dans le monde des prйcieuses. La maxime

correspond au goыt si vif du temps pour tout ce qui touche а l'analyse

psychologique.

- La maxime en tant que genre spйcifique contribuant а renouveler l'analyse

morale et psychologique n'est vйritablement apparue que dans l'entourage de

Mme de Sablй, Jacques Esprit, La Rochefoucauld. La tradition est reprise au

XVIIIe siиcle par Chamfort, Voltaire et Diderot.

Postйritй.

- Les poиmes gnomiques, qui mettent en vers des maximes.

- L'esthйtique du fragment. Frйdйric Schlegel. Les textes de l'Athenaeum.

- Les clichйs sont poursuivis depuis le romantisme. La formule clichйe n'a

de valeur que comme moyen trop facile de communion avec l'auditoire. Les

beaux esprits ne veulent pas vivre de recettes. A la condamnation

d'expressions jugйes triviales et populaires s'ajoute le refus d'une

"sagesse" perpйtuant sa loi sous forme d'une mise en fiche proverbiale du

comportement de l'individu. Le dйclin du proverbe s'est accompagnй d'un

renoncement progressif а la mйtaphore. Les proverbes attestйs plus

rйcemment dans les recueils s'йloignent du domaine concret pour йvoquer

plus littйralement et sur un mode abstrait le monde moral et affectif.

Beaucoup d'йnoncйs abstraits et moralisateurs sont attestйs dиs les

premiers manuscrits ("L'homme propose et Dieu dispose", "Qui aime bien

chвtie bien"), mais ce qui a йtй perdu avec le temps, ou parfois avec la

modernisation syntaxique, c'est la force de la formule, sa frappe

(prosodie, rime, etc.), comme si elle jouait le mкme rфle que la mйtaphore

dans les autres йnoncйs : celui d'une griffe authentifiant le proverbe.

L'appauvrissement du fonds proverbial franзais va de pair avec la perte

d'une exigence rhйtorique, comme si dйsormais plus rien du savoir humain ne

pouvait se mettre en images ou en formules.

- Le peuple continue а crйer des proverbes, qui affleurent et se rйpandent

en pйriode de crise, lorsqu'un groupe social ou une nation opprimйe se

trouvent obligйs d'affirmer leur identitй et leur force. Ex. : ceux qui

sont apparus sur les murs de Nanterre en mai 1968 : "Mйtro, boulot, dodo"

et "Sous les pavйs la plage".

- Les slogans, les mots d'ordre, constituent des maximes йlaborйes pour les

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